Une aventure en solo sur la Véloscénie

Témoignage de Rachel : la Véloscénie en solitaire jusqu'au Mont St Michel.

Un récit d'aventure à vélo en solo sur la Véloscénie

Rachel témoigne de son périple à vélo depuis Nogent le Retrou jusqu'au Mont St Michel, du Perche à la Manche, sur l'itinéraire de la Véloscénie.

Plus de 200 kilomètres pour un premier séjour à vélo en itinérance !

Comment vous est venue l’idée de faire la Véloscenie ?

Cela faisait longtemps que je réfléchissais à faire un voyage en vélo et n’ayant jamais été au Mont-Saint-Michel, le parcours m’a séduit.

Quel a été votre itinéraire exact ?

Panneaux sur la Véloscénie

Je ne pouvais pas faire tout le parcours au départ de Paris, j’ai donc choisi de démarrer de Nogent-le-Rotrou car je tenais vraiment à faire l’étape du Perche dont on m’avait dit le plus grand bien. C’est effectivement très joli et très bucolique.

Les trois lieux phares à ne pas manquer sur le parcours selon vous ?

Mis à part le Mont-Saint-Michel évidemment, j’ai adoré la petite ville de Domfront, cité médiévale mignonne comme tout. Nogent est très mignon aussi. J’ai pu visiter rapidement le château Saint-Jean, très sympa. Enfin, je conseillerais, pour ceux qui en ont le temps, une journée de repos à Alençon, qui offre un patrimoine historique très intéressant.

Comment avez-vous préparé votre voyage ?

Assez mal ! J’ai cherché les informations disponibles sur Internet et le site de la Véloscénie ce qui ne m’a pas empêché de faire toutes les erreurs de débutants en cyclisme.


Mes tronçons étaient beaucoup trop long : j’ai fait 80 km le premier jour (de Nogent-le-Rotrou à Alençon, dans le Perche), sur un terrain plat mais difficile (effet « d’adhérence » au sol qui m’obligeait à appuyer fort sur mes pédales pour avancer, ce qui est vite épuisant).


Il faut savoir que le vitesse moyenne d’un cycliste est de 10 km/h et non pas 20km/h comme j’ai pu voir sur Internet. 80 km dans une journée équivaut donc à 8 heures de vélo, ce qui est faisable à condition d’être bien organisé (départ tôt dans la matinée, pas de perte de temps sur le chemin, donc peu de photos,….).

Monument sur la Véloscénie

Autres difficultés sur un vélo : parfois le vent est contre vous (cela a été le cas pour mon dernier tronçon jusqu’au Mont-Saint-Michel). Il peut souffler très fort en Normandie et réellement freiner la progression.

 

Enfin, on est moins mobile avec un vélo qu’à pied, ce qui implique que les visites de certains sites peuvent être vite compliquées. Les villes ne sont pas toujours équipées pour stationner des vélos.

 

Le tronçon Alençon - Domfront comporte de forts dénivelés : il est impossible à faire en une seule fois sans entraînement. J’ai dû prendre un car pour faire une partie du chemin (je m’étais fait mal au genou): à ce titre, je précise qu’il faut insister auprès des chauffeurs de car pour qu’ils prennent les vélos qui ne sont pas considérés comme des bagages mais au mieux une chose encombrante qui n’a rien à faire dans une soute…

Et pour les hébergements ?

J’avais réservé tous mes hébergements en avance en hôtels ou chambre d'hôtes, j’étais donc obligée d’arriver à un endroit donné le soir. Et je n'ai eu aucun soucis dans aucun d'entre eux !

Facile à faire en solo ?

Oui, mais soit avec un bon mental, soit en prévoyant des étapes raisonnables (pas plus de 60 km / jour). Il faut savoir qu’on ne fait jamais la distance indiquée initialement mais toujours environ 5 km en plus du fait des possibles déviations, du temps d’entrée et de sortie dans les villes,…. Donc il faut tenir compte aussi de ce facteur.

 

La Véloscénie est une vraie piste cyclable, donc complètement sécurisée (il s’agit d’une ancienne voie de chemin de fer réaménagée, donc quasiment toujours tout droit et exclusivement réservé aux piétons et cyclistes) mais qui peut paraître monotone au bout d’un moment.

Pour vous dirigez, vous utilisez plutôt :

J’avais une application plutôt bien faite sur mon smartphone mais à refaire je prendrais aussi une carte, plus pratique qu’un GPS.

Cependant, une fois sur la Véloscénie, il est quasiment impossible de se perdre puisqu’elle est quasiment en continu.

Il faut tout de même être vigilant aux panneaux qui indiquent d’autres pistes cyclables et les directions ne sont pas toujours indiquées sur les panneaux de la Véloscénie (on sait qu’on est sur la Véloscénie, mais on ne sait pas si on est dans le direction du Mont-Saint-Michel ou Paris, ce qui m’a valu de tourner sans fin dans Alençon).

 

Petit conseil : ne jamais utiliser Google Maps (ou alors en dernier recours). Préférez toujours demander à des gens du coin si vous avez un doute quant à la direction à prendre. N’oubliez que Google ne sait pas que vous faites la Véloscénie, il ne sait pas le type de vélo que vous avez et vous enverra plutôt sur des départementales (potentiellement dangereuses) que sur une piste cyclable.

L’arrivée au Mont-Saint-Michel

Au total, j’ai fait 205 km, et oui ça en valait la peine ! L’arrivée est grandiose et galvanisante ! Si c’était à refaire je le referai, mais différemment.

Votre mot pour encourager quelqu'un qui hésite à se lancer sur la Véloscénie ?

Le gros avantage de ce circuit est le côté récompense de l’arrivée au Mont-Saint-Michel qui fait immédiatement oublier toutes les embûches précédentes. Mis à part le chauffeur de car, je n’ai rencontré que des personnes sympas et encourageantes sur le chemin.

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